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Embouche ovine à base fourrages ligneux en milieu paysan

Une alimentation à base de fourrage ligneux à un effet positif sur le gain de poids des moutons.


L’embouche est une technique de production qui consiste à la préparation des animaux pour la boucherie. C’est une technique qui permet d’augmenter la production de viande, dans un temps relativement court (Sangaré et al., 2005), afin de couvrir le besoin en viande qui est loin d’être couvert (FAO, 2016). En effet, outre la faible maitrise des techniques de productions, l’alimentation des animaux d’embouche constitue une contrainte majeure pour la réussite des opérations d’embouche (Sanon et al., 2020).

En saison sèche le fourrage herbacé est de faible valeur nutritive, et les sous-produits agricoles et agro-industriels sont faiblement disponibles surtout pour les producteurs à faibles revenus. (Sanon et al., 2020). Pour pallier à ce problème, les fourrages ligneux localement disponibles sont de plus en plus valorisés dans l’alimentation des animaux, car ils sont riches en nutriments capable de couvrir leurs besoins des animaux (Nantoumé et al., 2018).  Cette étude vise à évaluer le gain de poids permis par une alimentation à base de fourrages ligneux comparativement aux rations paysannes dans le village Saria, au Burkina Faso.

Méthodologie

Six producteurs ont mis à disposition 4 béliers de race Djallonké âgés de 12 à 14 mois, dont deux alimentés selon leurs pratiques d’alimentation habituel et deux avec des rations contenant 30% de fourrages ligneux. Ces fourrages sont : feuilles sèches de Khaya senegalensis, Ficus sycomorus, et les gousses de Piliostigma reticulatum. L’étude à durée 60 jours en saison sèche (Avril-Juin) dont 14 jours d’adaptations avec une pesée des béliers toutes les semaines.

Résultats

Les meilleurs gains de poids ont été observés avec la ration à base de Ficus sycomorus, atteignant environ 4 kg, suivie par celle de Khaya senegalensis avec 3 kg, et les gousses de Piliostigma reticulatum avec 2 kg. En comparaison avec les rations paysannes, les meilleures n’ont permis qu’un gain de 2 kg.

Conclusion

L'utilisation de feuilles sèches de Ficus sycomorus ou de Khaya senegalensis dans l'alimentation permet d'augmenter le gain de poids des béliers Djallonkés, surpassant ainsi les rations paysannes du village de Saria. Ces ressources représentent donc un intérêt notable pour les ateliers d'embouche.

Ouvrages cités

FAO. 2016. Revue des filières bétail/viande & lait et des politiques qui les influencent au Burkina Faso. FAO, Suisse, 57 p.

Sangaré, M., Thys, E., & Gouro, A. S. (2005). Techniques d'embouche ovine, choix de l'animal et durée. Tropicultura, 7, 132-136 p.

Sanon H. O., Zorma A., Simian A., Obulbiga M. F., & Compaoré, E. 2020. Analyse des pratiques d’embouche ovine dans deux zones semi-arides du Burkina Faso: Analysis of sheep fattening practices in two semiarid zones of Burkina Faso. Journal of Applied Biosciences, 150(1), 15390-15402 p.

Nantoumé H., Cissé S., Sow P. S., Sidibé S., Kouriba A., Olivier A., Bonneville J. & Cinq-Mars, D. 2018. Impact de rations comportant des fourrages de Pterocarpus lucens, Pterocarpus erinaceus et Ficus gnaphalocarpa sur l’embouche ovine au Mali. Tropicultura, 36(4), 673-683.

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