Étudiants en doctorat et en maîtrise du projet SustainSahel

Née à Thiès au Sénégal, Aminata Beye est une femme entreprenante. Passionnée d'agriculture, elle ne cesse d'approfondir ses connaissances pour mieux servir son pays et réaliser ses rêves. Titulaire d'un Master en Agroforesterie-Écologie-Adaptation au Département de Biologie Végétale de la Faculté des Sciences et Techniques de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), elle est une professionnelle dans son domaine et une militante de la protection de l'environnement. Elle souhaite mettre ses connaissances et ses compétences au service des agriculteurs pour changer le visage de l'agriculture sénégalaise et africaine. Elle est chargée de recherche à l'ISRA - Institut sénégalais de recherche agricole, au Sénégal, et doctorante dans le cadre du projet SustainSahel. Plus précisément, elle travaille en étroite collaboration avec le Work Package 6: Benefits of shrub foliage for livestock.

Le thème de recherche de sa thèse est la conception de systèmes intégrés et durables (cultures, arbustes et animaux) favorables à l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre dans la zone sylvopastorale du Sénégal. L'objectif général de cette thèse est de contribuer à la conception de systèmes SLC durables pour l'amélioration de i) la nutrition, la santé et la production du bétail, ii) la qualité du fumier, iii) la fertilité des sols et iv) les émissions de GES entériques.

Plus précisément, le projet va

• Identifier les feuillages d'arbustes disponibles in situ et parmi eux les plus appétents ;
• Définir des rations alimentaires basées sur les feuillages sélectionnés ;
• Déterminer l'effet des rations alimentaires sur les animaux suivis ;
• Déterminer l'effet des amendements du sol par l'application de fumier animal dérivé du feuillage par rapport au paillage direct des arbustes.

Salouma Macalou est un chercheur associé travaillant dans le programme fruits et légumes de l'IER - Institut d'Economie Rurale, Mali. Ingénieur agronome et du Génie rural de formation, il est titulaire d'une Master (MSc) en Science du sol de l'Université d'Egerton au Kenya.

M. Macalou prépare actuellement un doctorat dans le cadre du projet SustainSahel. Sa thèse porte sur "l'effet de la fertilisation organo-minérale sur les caractéristiques bio-physico-chimiques des sols et les rendements du coton et du maïs en rotation dans un système de culture en couloir avec Leucaena leucocephala dans la zone sub-humide du sud du Mali". L'objectif global de sa recherche est de générer une technologie agroforestière qui réduira les coûts des engrais minéraux tout en augmentant la production de coton et de maïs dans un contexte durable en conservant la fertilité des sols dans la zone subhumide du Mali. Les objectifs spécifiques seront atteints à travers deux activités

1. Une expérimentation à la station de recherche de Farako sur la culture du coton en rotation avec le maïs dans un système de culture en couloir avec Leucaena Leucocephala sous six options de fertilisation organo-minérale incluant l'enfouissement de la biomasse de L. leucocephala.
2. Dans les villages de Zoumana-Diassa, Touroumatié et Nagnassoni, des essais de coton en rotation avec du maïs dans un système de culture en couloir avec L. leucocephala ont été réalisés sous trois options de fertilisation organo-minérale, y compris l'enfouissement de la biomasse de L. leucocephala.

Sur le plan opérationnel, les deux activités doivent être menées sur trois saisons de culture. Les activités de recherche et les opérations sont en cours de réalisation. Au cours de la première saison culturale, des essais de plantation en couloir avec L. leucocephala ont été installés sur la station et dans le champ. Des niébés ont été semés dans les parcelles afin d'homogénéiser le sol. Avant la plantation, des échantillons de sol ont été prélevés pour une première évaluation des caractéristiques bio-physico-chimiques du sol. Trois mois après la plantation, une estimation de la biomasse aérienne du niébé et un comptage des plantes vivantes ont été effectués. Les parcelles sont suivies et entretenues avec l'étroite collaboration des agriculteurs collaborateurs.

À l'avenir, après son doctorat, il a l'intention de mener des expériences sur la fertilisation des sols au Sahel et son effet sur les principales cultures, sachant que la baisse progressive du niveau de fertilité des sols dans cette région est une triste réalité qui menace la survie de millions de personnes.

Souleymane Kone, originaire du Mali, est ingénieur agronome et titulaire d'une maîtrise en gestion intégrée de la fertilité des sols. Il est assistant au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Les pratiques agroforestières sont adoptées depuis longtemps par les agriculteurs ouest-africains, mais un soutien à la recherche est nécessaire pour évaluer leur contribution et/ou proposer les meilleures densités, par espèce ligneuse, pour une production optimale. Actuellement, il est doctorant du projet SustainSahel sur le Work Package 4 : Conception de systèmes agricoles basés sur les arbustes à l'IPR/IFRA - Institut Polytechnique Rural à Katibougou, Mali.Sa recherche doctorale explore l'effet de la densité de plantation de Faidherbia albida sur les propriétés bio-physico-chimiques du sol et la productivité du sorgho et du niébé à la station IPR/IFRA. Depuis peu, l'Institut forme des Masters et des Docteurs en plus des Ingénieurs, Licenciés et Techniciens Supérieurs, ces nouvelles formations nécessitent la présence de professeurs de niveau universitaire avancé. Il considère l'acquisition de connaissances par le biais de ce doctorat comme un grand plus pour moi et pour l'Institut afin de fournir la meilleure qualité d'enseignement pour le présent et l'avenir.

Mamadou Coulibaly est titulaire d'un Master en Pastoralisme du Centre Régional AGRHYMET de Niamey, il est chercheur à l'IER - Institut d'Economie Rurale, au Mali et est doctorant dans le projet SustainSahel. Plus précisément, il travaille en étroite collaboration avec le Work Package 6 : Bénéfices des feuillages d'arbustes pour l'élevage.

Son thème de recherche de thèse est l'étude des déterminants pastoraux de l'intégration culture-arbre/arbuste-animal dans la zone agroécologique de Katibougou au Mali. L'objectif général de l'étude est de contribuer à l'amélioration de la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté des exploitations familiales par la conception de systèmes intégrés durables. Les fourrages ligneux les plus disponibles et préférés par les animaux selon la perception des agropasteurs seront sélectionnés pour un test d'appétence et utilisés pour développer des rations alimentaires dans la zone d'étude. Les résultats suivants sont attendus :

1. Les types de feuillage d'arbuste les plus appropriés pour l'alimentation des animaux sont identifiés ;
2. Les régimes alimentaires à base de fourrages ligneux appétents sont établis ;
3. Les performances zootechniques des animaux nourris avec des régimes incorporant des fourrages ligneux sont déterminées ;
4. Les effets des régimes alimentaires formulés sur la santé des animaux et la qualité de leurs produits sont déterminés ;
5. Les effets des régimes formulés sur la réduction des émissions entériques de gaz à effet de serre (GES) sont déterminés.

Siriki Fané a rejoint l'équipe OPATS en tant que chercheur doctoral en octobre 2020, et se concentre sur les aspects de fertilité des sols et de productivité des systèmes ASC. Il mène actuellement des essais sur la "mise en œuvre des meilleures stratégies de fumure foliaire" à Koulikoro, au Mali, et à Saria, au Burkina Faso, où il compare les avantages du paillage direct du feuillage des arbustes avec la fumure animale dérivée du feuillage au moyen d'expériences de sacs de litière. À partir d'octobre 2021, il sera financé par une bourse de doctorat de l'Office allemand d'échanges universitaires (DAAD).

Siriki apprécie la forte collaboration des partenaires du projet. Dans les prochaines années, j'ai l'intention de partager mes connaissances sur les espèces d'arbustes indigènes ainsi que mes expériences acquises à Uni Kassel avec les partenaires du projet par le biais de missions sur le terrain et d'ateliers. Il souhaite apprendre des techniques d'analyse des nutriments dans le sol et de la biomasse foliaire, ainsi que des émissions de GES, ce qui sera facilité par le projet. Globalement, son travail de doctorat contribuera à l'acquisition de connaissances en vue d'une intensification durable de la fertilité des sols et de la production céréalière dans la région cible du projet.

Bessibié Bazongo, né à Semaga dans la région du Centre Ouest du Burkina Faso, est titulaire d'un diplôme d'ingénieur en développement rural option eaux et forêts et d'un Master en gestion intégrée des ressources naturelles option systèmes de production forestière de l'Université UNB - Nazi Boni au Burkina Faso. Il est actuellement inscrit en thèse à l'école doctorale de Sciences Naturelles et Agronomie de l'UNB dans le cadre du projet SustainSahel, au sein du Work Package 4 : Conception de systèmes agricoles à base d'arbustes. M. Bazongo est stagiaire à l'Institut de l'environnement et de la recherche agricole du Centre au Burkina Faso.

Ses travaux de recherche portent sur le thème : Influences des modes de gestion des arbustes Piliostigma reticulatum (DC.) Hochst. et Guiera senegalensis J.F.Gmel. sur les caractéristiques des sols et le rendement du Sorgho dans les agrosystèmes familiaux de la zone nord soudanienne du Burkina Faso. Passionné par le développement rural, il souhaite contribuer à rendre les agrosystèmes familiaux résilients au changement climatique.

Yawo Joseph Sehoubo, est doctorant dans le projet SustainSahel, Work Package 4 : Shrub based farming systems design de l'Institut NERA-Saria. Il est inscrit à l'école doctorale des Sciences Naturelles et Agronomie de l'Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso. Sa thèse porte sur le thème : "Impact des modes de gestion des parcs agroforestiers sur la durabilité de la productivité des agrosystèmes au Burkina Faso".

Après avoir obtenu son baccalauréat, il choisit d'étudier les sciences biologiques. Deux ans plus tard, il obtient mon diplôme d'études universitaires générales en agronomie et intègre l'Institut de développement rural. Dans le cadre de la préparation de son diplôme d'ingénieur en développement rural, il a travaillé sur le thème "Diversité floristique et services écosystémiques des formations végétales dans la réserve de Nazinga et ses environs au sud du Burkina Faso". Pour le Master en gestion intégrée des ressources naturelles, il a travaillé sur le thème "Contribution des savoirs locaux à la conservation de la biodiversité des formations végétales de l'ouest du Burkina Faso".

Sa passion pour la question de la gestion des ressources naturelles restant forte, il a entrepris sa thèse actuelle dans le domaine de la gestion durable des agrosystèmes fragiles. Les différents objectifs de cette thèse sont, entre autres :

1. la caractérisation de la structure ligneuse des parcs agroforestiers,
2. l'identification de différents modes de gestion des parcs agroforestiers,
3. l'analyse diachronique de l'évolution des parcs agroforestiers et l'évaluation des impacts actuels et futurs des modes de gestion des parcs agroforestiers sur la productivité des sols et du sorgho au Burkina Faso.

Ces objectifs sont étroitement liés à l'objectif principal du projet SustainSahel, qui consiste à améliorer la résilience des systèmes agricoles au Sahel par l'étude et la diffusion de pratiques appropriées de gestion des cultures, des arbustes/arbres et du bétail. Les objectifs et ambitions futurs de Yawo sont de devenir enseignant-chercheur en agroécologie, de mener des études dans ce domaine et de proposer des solutions efficaces et efficientes pour la gestion des systèmes agricoles.

Moussa Gnissien est titulaire d'un diplôme d'Ingénieur en Développement Rural / Agronomie et d'un Master en Gestion Intégrée des Ressources Naturelles / Spécialité Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols de l'Institut de Développement Rural UNB - Université Nazi Boni. Il est actuellement étudiant en doctorat en science du sol à l'Université Nazi Boni. À ce titre, il fait partie du projet SustainSahel, plus précisément du Work Package 5 : Impact de la culture intercalaire d'arbres et d'arbustes sur l'écologie des sols. L'agroforesterie a été un axe majeur de son expérience d'ingénieur (parcs à karité) et de sa maîtrise axée sur l'agroforesterie comme pratique agro-écologique. La recherche agricole, et plus particulièrement la recherche en science du sol, est sa passion qui a débuté en deuxième année lors de travaux pratiques d'hiver.

Son travail de thèse consiste à déterminer les effets de différentes densités de cinq espèces d'arbres et d'arbustes sur le sol et le rendement des cultures. Ce travail, qui est réalisé à la station et à la ferme, devrait permettre de proposer des densités optimales d'arbres et d'arbustes qui augmentent la productivité du sol. Dans le futur, il aspire à entrer dans le monde de l'enseignement ou de la recherche et à contribuer à la formation et au développement rural.

Linda Cletchio Gabriella Traore, née à Ouagadougou, Burkina Faso, est titulaire d'un Master en Sciences et Technologies de l'Agriculture, de l'Alimentation et de l'Environnement, option Systèmes d'élevage de Montpellier SupAgro en France. Dans le cadre du projet SustainSahel, et plus précisément du Work Package 6 : Bénéfices des feuillages d'arbustes pour l'élevage, elle est inscrite à l'école doctorale, Sciences Naturelles et Agronomie, option systèmes de production animale à l'UNB - Université Nazi Boni au Burkina.

Son sujet de recherche est la contribution des plantes fourragères à l'amélioration de la production animale dans la zone nord-soudanienne du Burkina Faso. L'objectif de sa thèse est d'améliorer l'intégration des plantes ligneuses dans l'alimentation des ruminants domestiques, pour des systèmes de production durables et résilients face au réchauffement climatique. Ses activités sont menées à la fois sur le terrain avec la participation des producteurs et dans une station expérimentale à la Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles du Centre/Saria (DRREA/Centre), afin de comparer les données des deux environnements. Après la thèse, elle souhaite poursuivre ses activités de recherche dans la même direction pour améliorer les systèmes de production animale dans les pays en développement, les revenus des producteurs et la sécurité alimentaire des populations rurales.