Salouma Macalou est un chercheur associé travaillant dans le programme fruits et légumes de l'IER - Institut d'Economie Rurale, Mali. Ingénieur agronome et du Génie rural de formation, il est titulaire d'une Master (MSc) en Science du sol de l'Université d'Egerton au Kenya.
M. Macalou prépare actuellement un doctorat dans le cadre du projet SustainSahel. Sa thèse porte sur "l'effet de la fertilisation organo-minérale sur les caractéristiques bio-physico-chimiques des sols et les rendements du coton et du maïs en rotation dans un système de culture en couloir avec Leucaena leucocephala dans la zone sub-humide du sud du Mali". L'objectif global de sa recherche est de générer une technologie agroforestière qui réduira les coûts des engrais minéraux tout en augmentant la production de coton et de maïs dans un contexte durable en conservant la fertilité des sols dans la zone subhumide du Mali. Les objectifs spécifiques seront atteints à travers deux activités
- Une expérimentation à la station de recherche de Farako sur la culture du coton en rotation avec le maïs dans un système de culture en couloir avec Leucaena Leucocephala sous six options de fertilisation organo-minérale incluant l'enfouissement de la biomasse de L. leucocephala.
- Dans les villages de Zoumana-Diassa, Touroumatié et Nagnassoni, des essais de coton en rotation avec du maïs dans un système de culture en couloir avec L. leucocephala ont été réalisés sous trois options de fertilisation organo-minérale, y compris l'enfouissement de la biomasse de L. leucocephala.
Sur le plan opérationnel, les deux activités doivent être menées sur trois saisons de culture. Les activités de recherche et les opérations sont en cours de réalisation. Au cours de la première saison culturale, des essais de plantation en couloir avec L. leucocephala ont été installés sur la station et dans le champ. Des niébés ont été semés dans les parcelles afin d'homogénéiser le sol. Avant la plantation, des échantillons de sol ont été prélevés pour une première évaluation des caractéristiques bio-physico-chimiques du sol. Trois mois après la plantation, une estimation de la biomasse aérienne du niébé et un comptage des plantes vivantes ont été effectués. Les parcelles sont suivies et entretenues avec l'étroite collaboration des agriculteurs collaborateurs.
À l'avenir, après son doctorat, il a l'intention de mener des expériences sur la fertilisation des sols au Sahel et son effet sur les principales cultures, sachant que la baisse progressive du niveau de fertilité des sols dans cette région est une triste réalité qui menace la survie de millions de personnes.