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Effets des densités d'arbustes sur les rendements du sorgho et du niébé au Burkina Faso

Des cas de réduction du rendement des cultures sont signalés dans les parcelles agroforestières, avec cohabitation des espèces cultivées et des espèces arbustives indigènes. Cette réduction de rendement pourrait-elle être due à une trop grande densité d'arbustes dans les champs ? Les chercheurs de l'UNB ont prouvé, après leurs expériences sur le terrain, que des densités plus élevées d'arbustes n'avaient pas d'effet dépressif sur les rendements des cultures, et qu'elles augmentaient même la production de niébé.


Dans les zones sahéliennes, les parcs agroforestiers sont caractérisés par la présence d'espèces arbustives indigènes associées aux cultures. Ces espèces remplissent plusieurs fonctions, dont l'amélioration de la fertilité des sols.

Les espèces les plus utilisées en agroforesterie sont Piliostigma reticulatum (DC) Hoscht. et Guiera senegalensis, qui sont associées à des cultures telles que le sorgho et le mil. Des cas de réduction du rendement des cultures pendant cette cohabitation ont été rapportés. Cette réduction de rendement pourrait-elle être due à un trop grand nombre d'arbustes dans les champs ? Cet article présente quelques résultats du travail effectué dans le cadre du Work package 5: Impact de la culture intercalaire d'arbres et d'arbustes sur l'écologie du sol. Les effets de différentes densités de P. reticulatum (DC) Hoscht et de Guiera senegalensis J.F. Gmel sur les rendements des cultures dans le village de Sindri au centre-nord du Burkina Faso ont été étudiés.

Le dispositif expérimental consiste en des blocs dispersés dans deux champs :

Champ 1 : dominé par Piliostigma reticulatum (DC) Hoscht avec des densités de 130 et 470 plantes/ha. (Image 1)

Champ 2 : dominé par P. reticulatum (DC) Hoscht et G. senegalensis J.F. Gmel. avec des densités de 927 et 1025 plantes/ha des deux espèces. (Image 2)

Dans les deux champs, chaque niveau de densité comportait cinq parcelles élémentaires de 12m2 chacune. Les arbustes ont été récoltés en juin 2021, et la biomasse récoltée a été labourée. Le sorgho et le niébé ont été récoltés dans leur intégralité pour chaque réplication.

Effets de la densité de P. reticulatum sur les rendements du sorgho et du niébé en culture intercalaire

  1. Rendements de sorgho plus élevés avec une densité de plantation plus faible de l'espèce indigène schrub :La densité de 130 plantes/ha de P. reticulatum a enregistré les rendements de grain et de paille les plus élevés de sorgho par rapport à celle de 470 plantes/ha (Figure 1). Cependant, la différence n'était pas statistiquement significative.
  2. Les rendements du niébé sont plus élevés lorsque la densité de plantation des espèces indigènes de schrub est plus importante : La densité plus élevée de 470 plantes/ha a enregistré le rendement en grain de niébé le plus élevé par rapport à celui de 130 plantes/ha. La différence était statistiquement significative (P <0,05).

Effets de la densité de P. reticultum + G. senegalensis sur les rendements de niébé en culture pure

  1. Lesrendements de niébé sont plus élevés avec une plus grande densité de schrub indigène :La densité de 1025 plantes/ha a enregistré les rendements de grain et de tare les plus élevés par rapport à celle de 927 plantes/ha (Figure 2). Cependant, la différence n'était pas statistiquement significative.

Message à retenir: Dans les systèmes de culture pure et intercalaire, les densités plus élevées d'arbustes n'ont pas eu d'effet dépressif sur les rendements des cultures, et ont même augmenté la production de niébé.

 

Rédigé par : Moussa Gnissien, Prof. Kalifa Coulibaly, Issaka Senou, Hassan B. Nacro de UNB - Université Nazi BONI

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